Développé par l’association 4D, qui “construit un savoir et une expertise sur le développement durable et contribue à faire connaître ses enjeux“, le programme OurLife21 se présente comme “un outil permettant à chacun de visionner des quotidiens de familles en 2050, dans une société qui veut maîtriser sa consommation de ressources et ses impacts environnementaux.” Il s’agit ainsi de “simuler les effets de l’accord de Paris dans le quotidien des gens.”
Le programme se distingue par deux traits originaux – et reproductibles :
- Il décrit le “futur souhaitable et désirable” sous forme de récits, racontés du point de vue de plusieurs familles. Celles-ci sont imaginées à partir d'”archétypes” censés représenter une diversité de population, non seulement en France, mais également au Maroc et par la suite, dans plusieurs autres pays. Katya et sa fille Shania, qui vivent de peu, apprennent à partager, à consommer et manger autrement, à produire leur énergie et leurs légumes et à troquer. Lahsen et Zahra, commerçants et fabricants dans le textile, racontent leur difficile itinéraire d’apprentissage d’une vie, d’un travail et d’une consommation différents et concluent : “contre le réchauffement climatique, commençons par réchauffer le climat… entre les gens.“
- Il traduit ensuite ce récit en chiffres, à partir d’une “méthode de calcul innovante, qui prend en compte à la fois les différentes catégories d’usage des ménages (alimentation, confort domestique, santé, déplacement au travail…) selon leur consommation d’énergie et leurs émissions de gaz à effet de serre, et à la fois les différentes caractéristiques des familles dans le monde.“
Plus classique, mais dans le même esprit, OurLife21 a produit une websérie où 7 individus racontent à la première personne la manière dont ils changent leurs pratiques pour limiter leur empreinte environnementale : les déplacements de Sébastien, la santé de Maïssa, l’alimentation d’Abdou…
Enfin, la méthode se décline sous la forme d’ateliers d’écriture. Des scénarios de familles, ayant réussi à diviser par quatre leurs émissions de gaz à effet de serre, étaient dans les mains des participants. À partir de ces repères, ils ont pu imaginer, créer, et façonner des personnages et des décors dans le monde tel qu’ils le voient en 2050.